Nelly Fatinde: une voix inspirante pour les jeunes mamans en quête de soutien
Le monde de la maternité regorge de défis et d’émotions intenses, et trouver un soutien adéquat peut faire toute la différence pour les jeunes mamans. Dans cet article, nous mettons en lumière Nelly (@OdalysNelly), une voix inspirante et engagée dans la communauté du « Cercle des jeunes mamans ».
Il y a deux ans, alors que je traversais une période difficile de ma vie en tant que jeune maman, j’ai fait une rencontre virtuelle qui allait changer ma perception des choses. Cette rencontre s’est déroulée sur Twitter, où j’ai découvert Nelly, une femme remarquable qui partageait ouvertement ses expériences et défis personnels liés à la maternité. Ses écrits m’ont profondément touchée et je me suis sentie immédiatement connectée à elle.
J’ai décidé de lui écrire, espérant trouver un soutien et des conseils pour faire face à mon propre stress post-partum, qui commençait à affecter la qualité de ma vie quotidienne. À ma grande surprise, Nelly m’a répondu chaleureusement et avec empathie. Son message d’encouragement et de compréhension a été une bouffée d’air frais dans ma vie tumultueuse de jeune maman.
Aujourd’hui co-fondatrice d’une communauté en ligne appelée « Le Cercle des Jeunes Mamans », dédiée à soutenir les mères qui font face à des défis similaires, je souhaite lui rendre hommage. Découvrons ensemble un pan de son histoire.
Peux-tu te présenter à nos mondolecteurs ?
Je suis FATINDE Nelly. J’ai 31 ans et je suis béninoise. Je suis médecin, spécialiste en Hépato-Gastro-Entérologie. J’ai fait mes études à la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou puis je me suis rendue à Ouagadougou pour ma spécialisation. Je suis aussi maman d’une princesse âgée de 4 ans qui se nomme Kimia.
Peux-tu nous parler de tes hobbies, ton plus gros défaut et de tes qualités ?
En parlant de mes hobbies, d’abord j’aime bien les voyages car ils permettent de rompre avec la routine quotidienne. Ensuite, il y’a la cuisine, une passion que j’essaie déjà de partager avec Kimia. Enfin, en dépit de mes occupations, j’ai toujours dégagé un créneau pour la lecture. Le dernier livre que j’ai lu est celui de Djaïli Amadou AMAL, MUNYAL, les lames de la patience.
Concernant mon défaut, mon entourage me reproche d’être assez impulsive. Pour mes qualités, je suis très spontanée et attentionnée. Autrement dit, j’aime être là pour les autres surtout lorsqu’il s’agit d’une cause impactante. Raison pour laquelle, j’ai toute de suite adhéré à l’idée de participer à la création du Cercle des Jeunes Mamans, cette communauté de femmes qui a pour objectif le partage d’expériences sur les challenges de la maternité.
A quel moment as-tu envisagé la maternité et quelle était ta plus grande appréhension ?
J’ai toujours souhaité me marier et avoir des enfants. Quoique, ma plus grande appréhension était l’équilibre entre vie de famille et vie professionnelle. En effet, malgré les challenges de la maternité, je ne souhaitais pas reléguer au second plan mes ambitions professionnelles.
Après cette première maternité, penses-tu avoir changé ?
Oui, j’ai beaucoup changé car avec les challenges de la maternité, j’ai beaucoup grandi. Je me rends aussi compte que je suis mieux organisée et mes objectifs à atteindre sont mieux structurés.
Comment as-tu vécu ta grossesse et ton post-partum ?
En général, ma grossesse s’est très bien déroulée. En pleine forme physique, j’ai suivi les stages et les cours. Cependant, sur le plan psychologique, je me suis beaucoup battue pour ne pas faire une dépression à cause de la solitude.
J’ai accouché deux semaines avant ma composition.
Pour une primipare, j’ai eu un travail d’accouchement assez rapide. Par contre, j’ai eu une déchirure périnéale, qui a rendu ma convalescence plus longue. En post-partum, j’ai géré la douleur de la suture surtout lors de la miction et en position assise. Heureusement que ma mère et ma sœur m’ont assisté pendant les premiers mois.
Le challenge de la maternité le plus difficile pour moi fut l’allaitement.
À Jour 7 déjà, Kimia était au lait artificiel parce que je n’avais pas une bonne montée de lait malgré tous les conseils et les recettes de grand-mère. Par conséquent, j’ai énormément stressé et culpabilisé. Avec du recul, je me rends compte que nous idéalisons un peu trop la maternité. Il faut connaître les réalités de la maternité et mieux s’y préparer. En ce sens que l’article relatant les 5 réalités éprouvantes sur l’allaitement publié dernièrement sur mamanblogueuse est une pépite.
Pourquoi alors avoir décidé de poursuivre les études ?
Pour moi, la maternité n’est pas une finalité. Cette expérience est bien au contraire une opportunité de se redécouvrir. Ajouté à cela, nous sommes à une époque où nos Etats s’impliquent et font la promotion du leadership féminin. Ainsi, nous devons nous investir et saisir la perche tendue.
Comment as-tu réussi à vivre loin de ton compagnon ? De tes parents ?
Je me suis mariée traditionnellement en Aout 2018 et j’ai entamé la spécialisation en Janvier 2019. Mon homme m’a encouragé à vivre cette aventure. Il a toujours souhaité avant tout mon épanouissement personnel.
Vu la situation, il s’arrangeait toujours pour être avec nous quelques semaines avant mes examens. Il prenait ainsi le relais avec Kimia. Concernant les parents, j’ai passé 2 ans sans les voir. Par contre, nous communiquons fréquemment.
Quel était ton plus gros challenge en tant que nouvelle maman et femme active ?
Le plus gros challenge de la maternité était d’être loin de la famille et de n’avoir aucune aide au quotidien. Pour y arriver, Kimia est entrée à la garderie à 6 mois. Je devais la déposer très tôt et la chercher en fin de journée. La garderie a été ma seconde famille. Quoiqu’il m’est arrivé de l’amener à l’hôpital surtout les week-ends et même pendant la période de COVID19 car les garderies étaient fermées. Pour l’organisation de mes journées, j’avais une To-Do-List que je suivais et quand j’avais un peu de temps, je le passais avec elle, à la maison ou au parc .
Si tu avais le pouvoir de revivre ton post-partum, qu’est ce que tu changerais ?
le stress inutile et la culpabilité ressentie parce que je n’ai pas pu allaiter Kimia.
Il s’agit d’un cercle vicieux qui peut affecter considérablement la confiance en soi et l’épanouissement de la femme durant sa maternité. Le bien-être de la femme mère dépend de toutes ces petites expériences qui doivent être bien managées.
Que penses-tu de la thématique principale de mamanblogueuse qui est de mieux s’informer pour une maternité plus épanouie ?
C’est juste génial ! Nous manquons cruellement d’informations sur la maternité et de savoir-faire. Je pense que toutes les femmes désireuses d’être mère pourront grâce à mamanblogueuse découvrir cet univers et mieux apprécier les défis de la maternité.
Quels conseils peux-tu donner :
- aux futures mamans
Chaque grossesse est unique. Vous ferez votre propre expérience. Par contre, informez-vous sur la maternité pour ne pas vivre des expériences désagréables qui peuvent être évitées.
- aux mamans qui pensent qu’elles ne peuvent pas à la fois être des mères et professionnellement actives
Appliquer la règle VOC pour y arriver : Visionner ( avoir une idée claire de ce que vous souhaitez), Organiser (Planifier et mobiliser les ressources pour atteindre l’objectif), Communiquez ( Avec votre partenaire pour le soutien car il demeure votre meilleur allié).
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